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2021 / SUPIIM, bienvenue dans l'univers des forgerons africains 

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L'univers des forgerons du Burkina Faso vous ouvre ses portes, avec une démonstration de forge traditionnelle et un spectacle alliant conte, chant, danse et hip hop.

SUPIIM
Une plongée dans l’univers de la forge, entre tradition et modernité

 

L’Atelier de la forge, projet artistique

L’Atelier de la forge est d’abord un espace d’action, de pensée et de création imaginé par KPG, de son nom complet Kientega Pingdéwindé Gérard, grand conteur burkinabé issu de la caste des forgerons. Le projet repose sur une connaissance de l’atelier du forgeron et de l’analyse symbolique des outils nécessaires au fonctionnement de la forge ou produits en son sein, ainsi que des éléments utilisés, en particulier le feu. Feu du fourneau qui transforme le minerai en fer et permet de façonner le métal, feu de la parole qui transforme métaphoriquement les êtres et leur manière de regarder, d’écouter, de réfléchir, d’échanger et de reformuler leurs idées et leurs actions.

En partant de la fonction traditionnelle du forgeron dans la société ouest-africaine, sa place et le regard que lui portent les gens, le travail documentaire, philosophique et artistique mis en place dans l’Atelier de la forge par KPG, explore les fonctions des outils de la forge et les mythes qui s’y rapportent et veut aboutir à un espace métaphorique qui produira au fil du temps des spectacles, des installations, des rencontres, des ouvrages…

Initié en 2020 sous la forme d’un laboratoire de recherche et de création et une première phase d’écriture, le projet se concrétise avec l’accueil de KPG et de sa troupe d’artistes et de forgerons en résidence aux Francophonies de Limoges : il aboutit à la création du spectacle, SUPIIM, qui associe chant, danse, rap, théâtre, conte, à la réalisation d’une opération de réduction de fer.

 

SUPIIM - Une représentation exceptionnelle au musée de Bibracte dimanche 3 octobre 2021

Le dimanche 3 octobre 2021, immédiatement à l’issue de cette résidence, Bibracte invite le collectif à une représentation du spectacle, qui comporte une découverte du processus de transformation du minerai en fer dans un four traditionnel.

 

A partir de 13h – Démonstration de forge traditionnelle du Burkina Faso

Rendez-vous à 13h, au sein d’une forge traditionnelle installée sur la terrasse du musée, pour l’allumage d’un fourneau traditionnel par des forgerons burkinabé qui réaliseront une opération de réduction de fer.

L’ « accouchement » (ouverture du four) est prévu après le spectacle (vers 16h).  Les échanges avec les forgerons se poursuivront jusqu’à la fin de l’après-midi.

 

A 15h - Spectacle SUPIIM AIGUILLE

Pendant que le fourneau chauffe et qu’en son sein s’opère la transformation du minerai en fer, place aux artistes pour une plongée métaphorique dans l’univers du forgeron africain.
Le spectacle didactique, interactif et ludique s’adresse à tous, enfants, jeunes et adultes, et propose un voyage entre tradition et modernité. Chant, poésie, rap, danse composent un récit initiatique qui file la métaphore de la forge, si puissante dans les cultures d’Afrique de l’Ouest.

Sur scène, cinq artistes aux talents variés et complémentaires, KPG, Ozaguin, Farouk Abdoulaye, Mareshal Zongo, et Bassitey, incarnent une galerie de personnages, - un profane, un initié aux mystères de la forge, un intellectuel, etc. - qui donnent voix à un débat sur l’art du fer forgé et le rôle du forgeron dans la société burkinabé… Pour comprendre l’univers des outils de la forge, l’initié invite les autres personnages à un voyage philosophique dont les réponses se trouvent dans la forêt de Kossoguin…

 

Les artistes

KPG (Burkina Faso)

De son nom complet Kientega Pingdéwindé Gérard (Burkina Faso), KPG est initié par son père aux mystères de la forge, des sciences et des masques.

En 1997, il se forme à l’art théâtral à Ouagadougou et s’affirme en forgeron de la parole. Attaché à la transmission à l’attention des jeunes générations, il crée en 2008 le centre culturel KOOMBI, à Arbollé, son village natal, et y forme les jeunes aux pratiques, du conte, de la danse et de la musique. Il joue aussi pour le cinéma et la télévision avec plusieurs réalisateurs burkinabés, et intervient sur les radios en France et au Canada.

Médaillé d’argent aux VIe Jeux de la Francophonie (Beyrouth, 2009), il participe en 2010 aux XXIe Jeux olympiques d’hiver de Vancouver et à l’ouverture du XIIIe Sommet de la francophonie, à Montreux.

Trois pièces majeures de son répertoire sont diffusées :
Paroles de forgeron, récit conté,
Ragandé ! Ne dors pas !, concert dédié à la parole, qui a obtenu le prix Lompolo en 2016
Kossyam, fable politique contemporaine.

KPG puise dans son héritage ancestral du pays moaga, pour rejoindre les enjeux du monde contemporain. Cherchant dans son travail artistique à réconcilier société traditionnelle et société contemporaine, il ose montrer leurs contradictions, leurs paradoxes et les fractures qu’occasionne cette réconciliation. Sa démarche allie la puissance de l’imaginaire et la force de l’oralité, à la rigueur du chercheur et la ferveur de l’initié. Il donne à mieux comprendre le monde des hommes, jusque dans ses dimensions mythiques. Pour chacun de ses projets, au fil du temps, KPG a rassemblé autour de lui une équipe plurielle et francophone, burkinabé et internationale.

Jessie Mill (Canada)

Critique et dramaturge, Jessie Mill accompagne des créations en théâtre et en danse, enseigne, réalise des entretiens avec des créateurs, et écrit autour de spectacles notamment pour la revue Liberté, dont elle est membre du comité de rédaction. En tant que conseillère en charge des projets internationaux au Centre des auteurs dramatiques, elle a notamment initié des collaborations artistiques avec des pays francophones d’Afrique dont le Burkina Faso et la République démocratique du Congo. Depuis 2014, elle est conseillère artistique au Festival TransAmériques, dont elle assurera la direction artistique de l’édition 2022, conjointement avec Martine Dennewald.

KPG sollicite régulièrement ses conseils dramaturgiques lors de l’écriture de ses spectacles, comme pour SUPÏIM, avec la complicité des Récréatrales et du Labo Elan.

Mareshal Zongo (Côte d’Ivoire)

Humoriste engagé, Maréshal Zongo est sans conteste l’un des artistes qui ont marqué les populations africaines ces deux dernières décennies. Dans les années 90, il forme avec son binôme Tao, le groupe humoristique Zongo et Tao, dont la célébrité franchit très rapidement les frontières de la Côte d’Ivoire, puis de l’Afrique, et inspire des dizaines de jeunes.

Depuis 2010, Mareshal Zongo, de son vrai nom Gnamian Bi Golé, est connu également comme animateur télé, producteur et formateur. Il produit des petites séries télé telles que le JTZ et le Zournal du Fespaco, en attendant la réalisation de son premier film. Il s’investit au côté du Festival Ciné Droit libre de Ouagadougou, un festival annuel sur les droits humains, ainsi que pour des causes comme l’immigration, la reconnaissance culturelle, la citoyenneté.

Il est actuellement conseiller en charge de l’humour au près du Marché des Arts et du Spectacle Africain (Abidjan), ainsi que président de l’Association des Humoristes Professionnels de Côte d’Ivoire (AHPCI).

Farouk Abdoulaye (Tunisie)

Pensionnaire du Centre Arabo-africain de Formation et de Recherches Théâtrales (ARAF-CENTER) de Tunis, Farouk Abdoulaye est scénographe professionnel, depuis 2004.

En 2006, il crée en collaboration avec des techniciens de scène l’association PLACE O SCENO, qui a pour objectif principal l’évolution et la diversification de l’espace de jeu dans les arts de la scène.

En 2008, lors des Récréatrales (Burkina Faso), il est cité comme l’un des jeunes scénographes africains qui bouscule les parcours de création des décors du théâtre contemporain.

Depuis 15 ans, l’artiste parcourt le monde et multiplie les collaborations, en repoussant sans cesse les limites de la construction scénique. Il collabore avec KPG depuis 2017 (Le Monstre du Village).

Bassitey

Rappeur, régisseur, technicien de scène, Bassitey, de son vrai nom Issa Maiga, est un artiste pluridiscinaire connu pour Négroïde, son groupe de rap burkinabé.

Curieux et inventif, autant passionné par la création Hip hop que par la régie technique des spectacles qui associent dramaturgie et musique, il fait ses premières armes en 2008 au centre Boamani de Abidine Doari. En 2010, il poursuit sa formation en régie lumière au Goethe Institut, avant d’intégrer, en 2014, le collège Sceno des Récréatrales, à Ouagadougou. Il collabore depuis avec des artistes d’envergure internationale.

Avec son groupe Négroides, il est à l’affiche des grands festivals burkinabé Les Récréatrales, Waga Festival, Jazz à Ouaga, Sokko Festival... et sort, en 2015, son premier album « Lève toi et marche ».

Depuis 2017 et le spectacle « Kossyam », il assure la régie son et lumière des créations de KPG.

Ozaguin

Roi de la rumba centrafricaine, Ozaguin OZ, à l’état civil Jean Paul MBELE, débute sa carrière musicale avec l’orchestre Lakouanga Musica, en 2008, après avoir expérimenté l’univers musical de Brazzaville. Son album solo « Thermomètre » sort en 2009 et marque le départ d’une fulgurante carrière. Ozaguin OZ lance le groupe Nouvelles écritures, qui se fait caisse de résonnances des préoccupation de la population centrafricaine, en proie à une grave crise. Avec trois albums, le groupe matérialise artistiquement un monde magique pour la jeunesse, instrument pour militer pour un avenir meilleur. En 2014, au plus fort de la crise centrafricaine, il organise à Paris un grand concert avec des artistes internationaux, avant d’entamer une tournée dans 14 villes de l’intérieur pour militer en faveur du retour de la paix dans son pays. Le 8 aout 2019, à Genève, Ozaguin OZ lance un appel à la Communauté Internationale en faveur du Programme Alimentaire Mondial en Centre Afrique.

Sawani

Musicologue, chorégraphe et maître en arts martiaux qu'il pratique depuis plus de 30 ans, Theolade Yannick, Gran Doko Sawani Makan est
 doté d’un sens instinctif du combat et d’un fort esprit créatif. Passionné par la Guyane du fait de ses origines, il entreprendra seul et pendant une dizaine d’années des recherches sur les arts guerriers d’Amazonie, qu’il approfondira avec des historiens, ethnologues, anthropologues, musicologues, sociologues. Animé par un constant désir d’authenticité, il approche des « Gardiens de la Tradition », chefs coutumiers, guerriers, paje (shaman amérindiens), obiaman (shaman bushinengé) qui l’aident à poursuivre son initiation... avant d’entreprendre un voyage en Terre d’Afrique, autre versant de l’origine de ses ancêtres.

Jacob BAMOGO

Régisseur lumière depuis 1987, Jacob Bamogo a assuré la création lumière de nombreux spectacles de danse et de théâtre, notamment avec des compagnies africaines qui sillonnent les scènes du monde, et des metteurs en scène européens et africains, tels que Mathias Langoff, Philippe Adrien, la Troupe Benebnoma Koudougou, le Nipkon Théâtre Compagnie AGbo Nkoko...

Depuis le début des années 2000, il œuvre avec son association culturelle Passaté, à la promotion des savoirs et savoir-faire traditionnels, particulièrement à destination des jeunes. L'association s'est ainsi mobilisée pour la reconnaissance de l'art ancestral des forgerons africains et l'inscription des sites de métallurgie ancienne du fer du Burkina Faso au patrimoine mondial de l’humanité, une inscription concrétisée par l’UNESCO en juillet 2019.

Pour la création du spectacle Supiim "aiguille", il met à profit ses compétences en régie lumière comme son expertise de la forge.

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