actualite - 04 décembre 2018

Le prix littéraire Jacques Lacarrière décerné à Raharimanana

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Ce lundi 10 décembre, le jury de cette première édition du prix littéraire Jacques Lacarrière, réuni à l’Institut du monde arabe et présidé par Gil Jouanard, a récompensé l’auteur malgache Jean-Luc Raharimanana pour son livre Revenir, paru aux éditions Rivages en mars 2018.

Hommage au métissage et à la paix, cri de détresse et d’espoir, ce roman aux frontières de l’autobiographie est une déclaration d’amour à Madagascar et à la littérature.

 

L’auteur

Jean-Luc Raharimanana, né à Tananarive en 1967, est un écrivain malgache de langue française.

Romancier, essayiste et poète, Raharimanana est également auteur de pièces de théâtre, de contes musicaux et metteur en scène. Dans un style violent et lyrique, il y décrit la corruption et la pauvreté qui sévissent sur son île, avec des rappels sur la douloureuse histoire du pays. Plusieurs de ses œuvres ont été traduites en allemand, anglais, italien et espagnol.

En parallèle de ses publications et créations théâtrales, il est directeur de la collection Fragments aux éditions Vents d’Ailleurs. Conférencier et traducteur, il sillonne le monde pour parler écriture et littérature.

 

Le prix Jacques Lacarrière

Jacques Lacarrière (1925-2005) fut poète, écrivain, essayiste.

Helléniste, il a traduit les auteurs antiques (Sophocle), mais aussi les écrivains grecs modernes (Vassilis Vassilikos, Costas Taktsis, George Seferis, Odysséas Elytis, Yannis Ritsos…), contribuant ainsi à les faire connaître en France. Il a beaucoup écrit sur la Grèce antique et moderne, mais il s'est aussi intéressé à la Turquie, la Syrie, l'Égypte, l'Inde, ainsi qu'à la France où il a vécu.

Ecrivain voyageur, il est également considéré comme l'un des pionniers du renouveau de la randonnée poétique et initiatrice. Son œuvre est d’une grande diversité, elle est complexe, érudite et toujours vivante.

 

En 2018, Bibracte EPCC, en partenariat avec la Bibliothèque de Saône-et-Loire (BDSL) et l’association Chemins faisant qui entretient la mémoire de l’écrivain crée le prix littéraire Jacques Lacarrière qui vise à mettre en avant un texte et son auteur.

Le prix se veut largement ouvert à la communauté des écrivains francophones, sans distinction de genre littéraire.

Jacques Lacarrière était très attaché à la Bourgogne où il résidait, et tout particulièrement au mont Beuvray, site de l’antique ville de Bibracte,  dont il a si bien évoqué l’esprit des lieux – "Si l'on veut essayer de retrouver quelque chose des Gaulois, j'entends quelque chose que le paysage porte encore, même après tant de siècles, c'est à Bibracte qu'il faut aller, sur ce mont Beuvray dominant les plateaux du Morvan." (in : Chemin faisant, 1974). Lui-même avait pratiqué l’archéologie dans sa jeunesse au Liban.

 

Le jury

Le jury du prix est présidé par Gil Jouanard, écrivain, président de l’association Chemins faisant. Il est composé des membres suivants : Marie-Hélène Fraïssé, auteure et productrice à France Culture, Christian Garcin, écrivain, Sylvie Germain, écrivain, Élie Guillou, chanteur, poète, Sylvia Lipa-Lacarrière, comédienne, déléguée artistique de l’association Chemins faisant, Valérie Marin La Meslée, auteure, journaliste littéraire au magazine Le Point, Abdourahman Waberi, écrivain, Bérangère Mérigot, directrice par intérim de la bibliothèque départementale de Saône-et-Loire.

Le prix littéraire Jacques Lacarrière distingue tous les deux ans un texte francophone de grande exigence littéraire, prolongeant l’esprit de l’écrivain. Il couronne l’auteur(e) d’un récit, roman, recueil de nouvelles, de poésie ou essai  qui ouvre sur le monde sous le signe du partage. Un prix protéiforme, à l’image de l’œuvre laissée par Jacques Lacarrière.

Les trois finalistes :
•             Victor Pouchet, Pourquoi les oiseaux meurent. Editions Finitude.
•             Raharimanana, Revenir. Rivages
•             Bruno Pellegrino, Là-bas, août est un mois d’automne. Editions Zoé

Le prix littéraire Jacques Lacarrière consiste en une résidence littéraire à Bibracte, agrémentée, pour l’édition 2018, d’une aide à la création de 3000 € (partagée à part égale entre Bibracte et la BDSL) et de dotations en nature sous la forme d’une prise en charge des frais de séjours à Bibracte pour la durée de la résidence. Cette résidence à tenir durant l’année 2019 a pour vocation d’offrir au lauréat un cadre de travail favorable à la création, dans un lieu patrimonial unique dédié à la recherche archéologique.

 

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