actualite - 03 novembre 2016

L'objet du mois de novembre 2016

Lien vers votre sélection
Copiez-collez ce lien et envoyez-le par mail

Chaque année, les fouilles du mont Beuvray livrent des clous par milliers !

Œuvre des forgerons, cette quincaillerie voit sa production exploser à l’époque de Bibracte  et mobiliser des quantités colossales de fer : un nouvel indice de la prospérité de la capitale éduenne et du savoir-faire des artisans gaulois ! D’apparence anodine, ces tiges métalliques présentent en réalité une grande variété de formes et de tailles pour répondre aux besoins multiples des habitants de Bibracte.

Lorsque le bois et le cuir ont disparu, clous et rivets sont aussi les derniers vestiges capables de révéler l’existence passée d’objets ou d’éléments d’architecture que le temps a altérés ou détruits. Ainsi, de robustes tiges de section carrée, souvent dépourvues de tête, matérialisent l’entrecroisement des poutres du murus gallicus ; clous de charpente, rivets, agrafes et crampons témoignent de l’agencement des matériaux dans les édifices et de l’ingéniosité des bâtisseurs gaulois ; à tige recourbée et petite tête ronde, ils indiquent l’adoption de la cordonnerie romaine qui améliore l’adhérence des chaussures ; coulés dans le bronze et dotés d’une tête émaillée, les clous suggèrent le raffinement des chars ou des coffrets.

Derrière ces petits objets sans valeur au premier abord, se cache une foule d’informations, que Laïla Ayache, archéologue conservatrice du musée de Bibracte, vous invite à explorer en sa compagnie, dimanche 6 novembre à 11h au musée !