L'exposition "Monnaie, monnaies !" propose de s'immerger dans l'épopée dans ce petit objet qui a tant à dire !

C’est il y a près de 2500 ans qu’elle fait son entrée dans nos régions. D’abord frappée en Méditerranée orientale, elle parvient dans la bourse des voyageurs et des mercenaires jusqu’en terre celtique où elle conserve, pour quelque temps, une valeur toute symbolique.

A l’époque de Bibracte (Ier siècle avant notre ère), les Celtes, devenus des acteurs à part entière d’une économie-monde en plein essor, frappent leur propre monnaie en or, en argent, en alliage cuivreux. Petits et gros sous sont coulés et frappés, parfois moulés, et déclinent tous un même modèle, hérité du monde grec : visage, souvent celui du chef, côté « face »,  image symbolique côté « pile ». Et la monnaie gauloise devient support d’une iconographie celtique foisonnante au service de l’identité de chaque peuple

Elle circule sur les voies du commerce et sert à acquérir les produits de l’agriculture, de l’artisanat ou du grand commerce, à rémunérer travailleurs ou soldats. Elle accompagne le développement des marchés des grandes villes comme Bibracte. Elle est parfois perdue, ou jetée volontairement dans certains lieux sacrés ou dans le secret des tombes.

Avec la conquête, les monnayages gaulois s’effacent derrière l’hégémonie romaine qui impose son système monétaire et consacre définitivement la monétarisation de l’économie.

Adaptée de l’exposition proposée par le musée cantonal d’archéologie et d’histoire et le musée monétaire cantonal de Lausanne (Suisse) en 2017, l’exposition « Monnaie, monnaies ! » propose de s’immerger dans l’épopée de ce petit objet qui a tant à dire.