actualite - 13 juin 2017

Recherche 2017 : premiers résultats

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C’est à la mi-mai que les premiers coups de pioche de la campagne de fouille ont résonné sur le mont Beuvray.
 

L’équipe des universités de Besançon et Toulouse est de nouveau à pied d’oeuvre sur l’unité architecturale PC15 du Parc aux Chevaux.

Rappel des épisodes précédents : PC15 en enclos trapézoïdal d’une cinquantaine de mètres de côté assis sur une puissante plateforme artificielle, qui avait été sommairement étudié au XIXe siècle. La fouille reprise en 2012 a montré que cet enclos délimité par un mur en pierre correspondait à l’ultime reconstruction, à la toute fin du Ier siècle avant notre ère, d’un édifice public plus ancien dont la forme initiale était celle d’une cour carrée entourée d’une galerie construite en bois, le tout installé sur une plateforme artificielle renforcée par un mur de soutènement utilisant la technique du murus gallicus (mur armé de poutres horizontales) habituellement réservée aux fortifications.

La campagne 2017 doit normalement conclure la fouille, mais les résultats importants qui ont déjà été obtenus à mi-parcours montrent que le secteur dispose encore d’un très fort potentiel. La découverte la plus spectaculaire résulte du dégagement de la face orientale du mur de soutènement de l’enclos tardif : son parement, particulièrement bien conservé sur près de 2 m de hauteur, montre une mise en oeuvre très soignée avec des pilastres décoratifs construits en blocs de granite taillés. Alentour, les vestiges sont très nombreux, avec notamment un grand nombre d’amphores brisées qui avaient été amassées sur un côté de l’entrée de la place. 

 

Début juin, l’équipe de l’université de Durham a également réinvesti le site du sanctuaire gallo-romain des Sources de l’Yonne, à 4 km au nord de l’oppidum. Cette deuxième campagne sur un site qui avait été sommairement exploré dans les années 1970-80 a pour objectif de comprendre l’articulation entre le sanctuaire d’époque romaine impériale et l’agglomération contemporaine de Bibracte qui s’élevait au même lieu au Ier siècle avant notre ère : l’espace sacré existait-il comme tel dès cette époque ou est-il le résultat d’une fondation plus tardive, alors que l’agglomération avait disparu ? Pour cela, l’équipe concentre ses moyens sur deux des trois temples inscrits dans le péribole du sanctuaire, avec l’objectif d’en effectuer une étude stratigraphique complète. Les premières conclusions sont attendues avant fin juin.