La tourbe est issue de la décomposition de la sphaigne, une mousse qui se développe dans les milieux humides et frais. Cette décomposition crée un milieu acide dans lequel l’oxygène ne circule pas, ce qui favorise la conservation de la matière organique et de l’enveloppe des grains de pollen déposés au cours du temps. L’analyse de ces pollens (ou palynologie) se fait en prélevant des échantillons le long d’une carotte. Leur identification et comptage sous microscope, associée à la datation des sédiments par dosage de radiocarbone (14C), permet d’identifier les espèces dominantes à chaque période et de révéler l’évolution des paysages du Mont Beuvray qui, depuis au moins six mille ans est plus dépendante de l’action de l’homme que des fluctuations du climat !