Bibracte Numérique

Lien vers votre sélection
Copiez-collez ce lien et envoyez-le par mail

Un programme ambitieux et innovant

Le programme Bibracte Numérique a eu pour ambition de développer un "écosystème archéologique numérique", c’est-à-dire un terrain d’expérimentation et d’apprentissage des nouvelles pratiques du numérique dans les différents champs d’activité développés par l’établissement (archéologie mais également muséographie, éducation, tourisme) afin de faciliter la rencontre, la communication, l’échange et la transmission entre les différentes communautés qui fréquentent Bibracte (permanents, archéologues, écoles, touristes, etc.).

Lancé en 2018 et développé sur quatre ans, il a notamment bénéficié d’un financement de la région Bourgogne-Franche-Comté au titre des Usages innovants du numérique (187.000€) et de l’Union européenne (FEDER, 310.000€).

Il s’est concrétisé dans quatre domaines d’action qui ont permis d’interconnecter toute la chaine opératoire de l’archéologie, le "cycle de vie" des données, depuis leur acquisition sur le terrain jusqu’à leur médiation auprès du grand public.

Infrastructure

Renforcement de la connexion Internet du centre archéologique et création d’une liaison hertzienne entre le centre et le musée pour pallier la médiocre connexion de ce dernier au réseau de téléphonie filaire.

Nouveaux points d’accès wifi destinés aux visiteurs, dans le hall d’accueil du musée, dans le restaurant Le Chaudron et sur le site archéologique. Pour ce dernier lieu, au Parc aux Chevaux, l’alimentation du pont wifi est assurée par des panneaux photovoltaïques. Cette couverture numérique a permis le déploiement de la Boussole de Bibracte.

Terrain

L’équipement numérique des chantiers de fouille a bénéficié pendant 3 ans d’une expérimentation sur le site du chantier école de la domus PC2.

Un protocole complet de relevé numérique sur la fouille a été développé dans le cadre d’une recherche doctorale qui a bénéficié d’une CIFRE (Convention Industrielle de Formation pour la Recherche). Le relevé se fait sur tablette. Ainsi, les archéologues travaillent en temps réel et améliorent la précision et la cohérence des informations enregistrées. Les dessins sont produits directement dans une base de données spatiale avec comme unité d’enregistrement de base la couche archéologique. Cela offre plusieurs avantages : visualisation rapide des données, possibilité d’utiliser des algorithmes d’analyse spatiale, couplage avec d’autres bases de données, etc. Ce protocole est aujourd’hui parfaitement opérationnel. Un guide est en cours de rédaction pour le partager avec la communauté scientifique.

Recherche

La construction d’une chaîne de production de la connaissance archéologique et l’organisation de cette connaissance pour une diffusion auprès des différents publics s’est appuyée sur plusieurs instances, notamment :

- La très grande infrastructure publique Huma-Num, qui propose une série de dispositifs technologiques en ligne qui accompagnent les différentes étapes du cycle de vie des données numériques (stockage, traitement, exposition, signalement, diffusion et conservation sur le long terme). Parmi ces dispositifs, signalons notamment Nakala, entrepôt de données qui offre des services sur plusieurs étapes du cycle de vie des données (préservation, publication et réutilisation), pour y stocker différents types de ressources propres à Bibracte et nécessaires à la recherche et à la médiation.

- Le gestionnaire de thésaurus Opentheso pour exposer en ligne la terminologie de Bibracte dans un thésaurus dont l’ossature respecte les principes d’interopérabilité. Ce thésaurus peut également être mobilisé et adapté en un système d’information permettant de gérer l’ensemble de la documentation produite sur un site archéologique comme Bibracte et servir, in fine, de portail d’accès aux ressources numériques de l’établissement et répondant aux derniers standards de l’interopérabilité des données et des principes FAIR (Facile à trouver, Accessible, Interopérable et Réutilisable).

Cette perspective sert de fil conducteur au projet Bibracte Numérique 2 mis en chantier en 2022.

Médiation

La diffusion des connaissances auprès des publics scolaires et touristiques s’appuie sur plusieurs outils, in situ et en ligne, développés par l’agence reciproque :

Les archives de la ville, au sein du musée de Bibracte, invitent à survoler l’oppidum et explorer les principaux vestiges à travers une cinquantaine de dossiers documentaires.

La Boussole de Bibracte, application de médiation embarquée sur smartphone, propose une découverte du site archéologique avec 55 points d’intérêt géoréférencés, dont 3 bénéficient de contenus enrichis (360° et restitutions).

Le site bibracte.fr, dont les principes de navigation privilégient l’image et l’approche cartographique pour une immersion des internautes dans l’univers de Bibracte, offre deux outils spécifiques de médiation :

La Galerie virtuelle, utilisant la data visualisation, elle invite les internautes à explorer les collections du musée de Bibracte, de façon libre en naviguant d’un objet à l’autre grâce à des liens sémantiques qui les rassemblent ou de façon guidée en suivant le parcours du musée.

La Bibractothèquedotée d’un moteur de recherche, elle propose des ressources brutes (photos, vidéos, audios, publications…) et éditorialisées (dossiers thématiques) organisé par types de médias, sujets d’étude et domaine d’activité.

L’ensemble de ces dispositifs bénéficie d’un système de gestion de contenu (CMS) partagé, ce qui facilite la mise à jour de l’information et en garantit la cohérence.

Partenariats et projets induits

Bibracte Numérique a bénéficié de l’appui et de l’expertise de différentes instances de l’archéologie française, notamment des unités de recherche et de service des campus de Besançon  (Maison des Sciences de l’Homme et de  l‘Environnement Claude Nicolas Ledoux), Lyon (Maison de l’Orient et de la Méditerranée, unité de service Persée, laboratoires ArchéOrient et ArAr), Nanterre (réseau FRANTIQ), Paris (laboratoire AOROC), auxquelles s’ajoutent  l’Institut national de Recherche archéologique préventive (INRAP), l’Agence bibliographique de l’Enseignement supérieur, le musée d’Archéologie nationale, le musée Joseph-Déchelette (Roanne) et la Société éduenne.

Ce partenariat a suscité plusieurs projets ciblés, le plus souvent sous la forme de réponses collégiales à des appels d’offres dans le domaine des Humanités numériques. Il s’agit notamment des trois projets suivants :

ArteBib (porté par le laboratoire ArAr, Lyon, et financé par le dispositif CollEx-Persée de soutien à la valorisation des données des Sciences humaines par les technologies numériques) a permis de publier en ligne le corpus des « petits mobiliers » de Bibracte sur la plate-forme Artefacts (2.700 objets) ;

Bulliot, Bibracte et moi (porté par le laboratoire Archéorient, Lyon, et financé par le ministère de la Culture au travers du dispositif Services numériques innovants) a permis de transcrire avec l’appui de bénévoles les quelque 700 pages des carnets de terrain de Jacques-Gabriel Bulliot, fouilleur de Bibracte au XIXe siècle, en vue de leur partage (en cours) sur la plate-forme Persée ;

Bibracte, ville ouverte (porté par la maison des Sciences de l’Homme et de l’Environnement de Besançon et financé par CollEx Persée), démarré début 2021, vise prioritairement la publication sur la plate-forme FRANTIQ, bibliothèque numérique d’archéologie, du fichier de la très riche bibliothèque de Bibracte et de la bibliographie du site.